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L’île aux deux visages, de Philippe Vainqueur

11 août 2021
Lîle aux deux visages, Alain Katerman | COTTON CANDY blog lifestyle lecture et maternité

Ceux qui me suivent depuis longtemps le savent au travers de mon compte sur Livraddict ou de mes réseaux sociaux : je suis une férue de lecture. Avec plus ou moins de réussite certains mois, tout dépendant du temps à accorder à cette jolie passion.

Il y a quelques semaines, j’ai été contactée par un auteur indépendant, Philippe Vainqueur, afin de me parler de ses deux premiers livres : L’île aux deux visages, et Le serment d’Hippocrate. A la réception du dossier de presse, j’ai tout de suite accroché à son premier roman. C’est ainsi que j’ai découvert L’île aux deux visages, que je vais chroniquer aujourd’hui.

Quatrième de couverture

Bluetown, ville touristique pourvue d’îles paradisiaques est la proie d’un audacieux voleur de tableaux. Robert Fisher, policier local, ne possède ni piste ni indice.

Alan Katerman, éminent chirurgien, est missionné dans cette petite ville. Homme solitaire, il proposera son aide pour dévoiler le coupable.

Ses investigations le conduiront à redécouvrir la passion et braver du danger, sur une île mystérieuse. Mais, plus dur que de résoudre cette enquête, il devra se remettre du deuil d’un amour de jeunesse.

Extrait

La porte s’ouvrit et se referma tout aussi vite. L’étrange silhouette, cagoulée, sombrement vêtue, pénétrait dans la maison. Immobile, elle vérifia l’absence de ses occupants. Le mouvement du balancier d’une horloge rompait à lui seul, le silence de la demeure. Le personnage se déplaça le long du corridor, en direction de l’escalier pour atteindre l’étage. Sans manifester d’émotion, munie de sa lampe torche, il se hissa à pas feutrés tel un félin. Très rapidement, il arrivait dans la pièce où se situait l’objectif de sa visite.

Mon avis

Lorsque j’ai ouvert ce roman, j’ai eu beaucoup de mal à apprécier la plume de Phillipe Vainqueur, dès la première page. Je la trouvais beaucoup trop lourde, pas assez fluide pour me laisser transporter. Malgré tout, j’ai continué ma lecture afin de découvrir plus en profondeur l’univers qu’il avait créé et, au bout de quelques pages, je commençais à totalement rentrer dedans, comme happée par ses personnages et cette petite ville de Bluetown.

Tout au long de ce roman, nous suivons un personnage “principal” : Alan Katerman, qui est un éminent chirurgien”, comme se plaît à le dire son auteur. Celui-ci, est appelé dans la petite ville de Bluetown, pour sauver un jeune garçon, Tom. Finalement, ce n’est qu’un prétexte à son apparition dans l’histoire, car pendant près des 3/4 du roman, le médecin est en vacances… Néanmoins, c’est ce personnage que Philippe Vainqueur a décidé de mettre au centre de son intrigue et c’est d’ailleurs lui que l’on retrouvera dans le second tome, Le serment d’Hippocrate. Au fil des pages, on en apprend davantage sur cet énigmatique médecin. C’est ainsi que l’on découvre un passé tortueux et tumultueux, dans lequel le bonheur n’a pas eu une place immense, malheureusement. C’est d’ailleurs à cause de ces blessures du passé qu’il refusera de s’ouvrir durant certains passages du roman, préférant sans doute se protéger…

Grâce à ce personnage attachant, l’histoire se lit assez rapidement, une fois que l’on est entré dans l’univers décrit par son auteur. L’autre personnage qui m’a beaucoup plu est celui de Carol. Néanmoins, je trouve qu’il aurait mérité un travail plus approfondi car on apprend à la connaître surtout en surface. L’autre point qui permet à ce roman de se lire vite est la taille de la police d’écriture, assez grosse. Néanmoins, les chapitres défilent ainsi à une vitesse assez rythmée. Un autre point positif étant d’ailleurs que les chapitres sont assez courts (et ça, si vous me suivez, vous savez que j’adore !).

Là où l’histoire m’a totalement bluffée, c’est que ce roman policier m’a donné l’impression de savoir à peu près où Philippe Vainqueur voulait nous emmener. Autrement dit, qui est le coupable de ces fameux vols de tableaux. Finalement, on ne l’apprend qu’à la fin et sans s’en douter malgré les indices : j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié ce point, qui m’a tenue en haleine et fait lire la fin du roman à une toute vitesse, dévorant les pages les unes après les autres.

Néanmoins, comme tout premier roman, il n’est pas parfait (en tout cas selon mon analyse). En effet, du côté des points à revoir, j’ai relevé plusieurs choses qui mériteraient d’être améliorées et qui permettraient au roman de gagner encore un cran en terme de ravissement du lecteur.

  • La lourdeur de la ponctuation, principalement au début du texte : accumulation de virgules, bien souvent inutiles.
  • Des expressions ou du lexique employés de manière répétée : “en outre”, “éminent chirurgien”, “sa tendre amie”, etc… ;
  • Des lourdeurs / redondances d’expressions : “ne lui avait pas échappé des yeux” ;
  • Des erreurs d’orthographe : j’en ai relevé un certain nombre, résultant bien souvent du manque d’une ultime relecture (bien que généralement, les auteurs connaissent trop bien leur histoire et qu’il leur est difficile de remarquer les erreurs), dont voici quelques exemples : “qu’elle fut ma surprise” (p.82) au lieu que “quelle”, “Ne reste pas planter là” (p.84) au lieu de “planté”, “derriéreS” (p.90), “Ils se relevèrent et repartir” (p.131) au lieu de “repartirent”, “Rappel toi !” (P.134), “à lacés” (p.168) au lieu de “lacets”, “Christopher qui à oublier” (p.168) au lieu de “a oublié”, etc…
  • Quelques coquilles, non corrigées à la relecture : “telle une coquine de noix, dans cet océan” (p.190).

Néanmoins, ces petits points négatifs ne constituent en rien une entrave à la clarté du roman et à son essence. On appréciera tout autant l’histoire, sans y prêter plus attention que cela ne s’avère nécessaire !

En bref

Si l’on occulte les problèmes d’orthographe que j’ai pu rencontrer (on dira qu’il s’agit d’une déformation professionnelle…), j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce premier roman de Philippe Vainqueur.

Lorsque l’on plonge dans le premier roman d’un auteur auto-édité, il y a toujours une part d’appréhension : l’auto-édition est-elle un choix ou bien le roman est-il auto-édité car refusé par les maisons d’édition ? Ici, je pense qu’il s’agit d’un choix de l’auteur : son roman est vraiment agréable à lire et j’ai adoré être projetée dans la petite ville de Bluetown, aux côtés d’Alan Katerman. Plus encore, j’ai bien aimé les ultimes chapitres du roman qui nous laissent dans le suspense jusqu’à la toute fin, alors que l’on pensait entrevoir la résolution de l’énigme à plusieurs moments. Pour un premier roman, il est vraiment réussi et m’a finalement donné envie de connaître la suite des aventures d’Alan Katerman, en espérant y retrouver le personnage de Carol et pourquoi pas, le développer davantage.

       
Le premier et le deuxième roman de Philippe Vainqueur, mettant en scène Alan Katerman.

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