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La vie est facile, ne t’inquiète pas – A.M-Lugand

19 décembre 2018
Lugand - la vie est facile ne t'inquiète pas

Après avoir dévoré il y a quelques temps Les gens heureux lisent et boivent du café, j’ai eu envie de me plonger dans me deuxième opus d’Agnès Martin-Lugand : La vie est facile, ne t’inquiète pas. Le premier tome a été très appréciable et assez rapidement dévoré. Je dois dire que je suis restée sur ma faim, quant à la finalité du roman. Pourtant, je l’avais adoré (retrouvez ma chronique par ici). C’est pourquoi, très rapidement, j’ai cédé à la tentation et ai acheté le deuxième tome. J’ai rédigé ce billet quelques jours après la fin de ma lecture, même s’il ne sort que quelques semaines plus tard.

Rentrée d’Irlande, Diane est bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire. C’est là, aux « Gens heureux lisent et boivent du café », son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné, et, surtout, il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car elle ne peut se remettre de la perte de sa fille.
Bientôt, un événement inattendu va venir bouleverser les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé.
Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ?

 

mon-avis-lecture

Inutile d’y aller par quarre chemins ou de vous faire languir trop longtemps. Je vais être rapide : j’ai tout autant adoré cette suite que le premier opus. Voilà qui est dit. Je pourrais simplement m’arrêter là et l’article serait bouclé, mais je n’en vois pas l’intérêt. Car même si j’ai apprécié ma lecture et que ce roman obtient la même note que son grand frère, il y a tout de même quelques petites choses dont j’aimerais vous parler. Attention possibles spoilers…

La première d’entre elle concerne le style d’Agnès Martin-Lugand, sa plume, comme j’ai coutume d’écrire ici. Quel bonheur de retrouver des mots aussi fluides que dans le premier tome. On a la sensation que son stylo glisse sur le papier (ou ses doigts sur le clavier) d’une manière tellement simple et naturelle. Encore une fois, elle a su m’embarquer avec elle dans son univers, dans la vie de Diane, cette jeune femme au cœur meurtri, qui a perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture, quelques années auparavant.

Du côté des personnages, j’ai été ravie de retrouver Diane, bien évidemment, mais aussi Félix, que j’ai davantage apprécié que dans le premier tome. Même si, tout au long du roman, il reste assez égocentrique et exubérant, il dégage davantage de sensibilité et son “amour” pour sa meilleure amie est davantage mis en lumière. Quant à Diane, on découvre une nouvelle facette de sa personnalité. Exit la femme fragile et endeuillée, qui ne vit que dans le passé, on découvre une jeune femme au caractère fort, qui sait ce qu’elle veut, même si elle hésite et tâtonne encore parfois. Et puis, quel bonheur de retrouver non seulement Edward et Judith, mais aussi Jack et Abby. Même si les retrouvailles n’ont pas été des plus joyeuses et agréables. A ce moment-là, je n’ai pas vraiment compris pourquoi l’auteure a décidé de faire subir à Diane une nouvelle épreuve. La mettre de nouveau face à face avec la mort et le deuil, lui faire perdre de nouveau une personne qu’elle aime et qui a beaucoup compté dans sa vie est si cruel… Néanmoins, c’est aussi cet aspect de l’histoire qui a permis des retrouvailles entre les Irlandais et Diane. Retrouvailles qui, soit dit en passant, vont bousculer son quotidien, avec notamment l’arrivée d’une nouvelle personne, extrêmement importante dans la vie d’Edward : son fils, Declan.

Car, non contente de retrouver Edward, par hasard à Paris, Diane va devoir composer avec son attitude bourrue et “homme des cavernes” qui souhaite désormais vivre avant tout pour son fils et le protéger coûte que coûte. Situation délicate, donc, pour Diane, qui pleure à chaque fois qu’elle croise un enfant. Mais son amour pour Edward l’aidera-t-il à vaincre cette peur et à surpasser ses démons ? Ca, je ne vous en dis pas plus…

Enfin, en ce qui concerne l’histoire, il n’y a pas grand chose à rajouter si ce n’est que Diane a enfin décidé d’aller de l’avant et que nous la suivons dans sa démarche. Avec elle, nous franchissons les obstacles qui se dressent sur son chemin, nous découvrons son “homme-médicament” en la personne d’Olivier, le nouveau voisin du quartier et nous ouvrons les yeux, avec elle, sur son histoire d’amour avec Edward, qu’elle a longtemps voulu reléguer au plus profond de sa mémoire.

Conclusion

Une nouvelle fois, Agnès Martin-Lugand a su me séduire, tant par son style d’écriture que par l’histoire qu’elle nous propose. J’ai été ravie de retrouver une nouvelle fois Diane dans sa vie vie “renaissante”, après le deuil qu’elle a vécu. Après l’avoir suivie au plus bas, nous la voyons désormais plus forte, avec pour ambition de se reconstruire. Comme pour le premier tome, j’ai pleinement ressenti les émotions qui m’ont parfois submergée. Avec Diane j’ai pleuré, souri et parfois même, j’ai ri. Ce deuxième tome clôture en beauté l’histoire de cette femme forte qui a vécu un drame horrible. Le seul bémol réside dans les dernières lignes du texte, qui m’ont laissée quelque peu pantoise.

Mais, au-delà de l’histoire qui nous est racontée ici, Agnès Martin-Lugnad nous sert un vrai roman “feel good”. Autant pour son premier tome, nous ne ressortions pas indemnes, autant ici, on referme le roman en se sentant léger et la bonne humeur, le bonheur de Diane à la fin du roman, cette sensation qu’elle a enfin trouvé sa place, sa raison de vivre et de reconstruire sa vie, sont contagieuses.

17 / 20

Lugand La vie est facile - pinterest

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2 commentaires

  • Reply Ornella 19 décembre 2018 at 20 h 41 min

    Je n’ai jamais lu cette auteure.

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