Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Il s’agit de notre corps, en tant que femme, mais surtout de notre cycle. Pour certaines c’est un vrai soulagement de voir les règles arriver, pour d’autres, c’est un peu plus douloureux. Mais pour la plupart des femmes, connaître et comprendre son cycle après l’arrêt d’un contraceptif n’est pas souvent une chose aisée.
Lorsque j’ai arrêté ma pilule, c’était avant tout pour me protéger. Mon corps ingurgitait les hormones de mon œstroprogestative, depuis plus d’un an et demi et après ma lecture de J’arrête la pilule, dont je vous parlais dans cet article, j’ai souhaité stopper toute contraception hormonale. Bien évidemment, ce choix a d’abord été le mien, mais il était hors de question de l’imposer ou bien de le cacher à mister. Nous en avons longuement discuté, pesé les pour et les contre. Finalement, il a compris mes motivations et les a tout à fait acceptées. Nous avons donc décidé que le meilleur compromis était, à l’heure actuelle, le préservatif.
Bien que très utile car il protège également des MST, le préservatif, utilisé seul, ne permet pas totalement de prévenir d’une grossesse. Cependant, il ne touche en aucun cas au cycle féminin. Existe-t-il des moyens de mieux connaître son cycle, notamment lorsque l’on utilise des préservatifs mais ne souhaitons pas être enceintes ? Ces moyens sont-ils fiables ou une marge d’erreur est-elle possible ?
Les outils que je vais vous proposer dans ce billet, m’ont aidée à mieux connaître mes cycles, depuis 6 mois maintenant. Pourtant, aucun d’eux ne constitue véritablement une méthode infaillible pour éviter une grossesse. Ils permettent seulement de mieux appréhender notre cycle féminin. Mais, n’oublions pas qu’il existe toujours une marge d’erreur…
L’observation des glaires
Avant toute chose, savez-vous vraiment ce qu’est la glaire cervicale ? En avez-vous déjà entendu parler ou est-ce que cela vous est passé bien au-dessus de la tête tout ce temps ? Pour faire simple, c’est une substance sécrétée par les glandes du col de l’utérus. Elle sert à faire barrage aux bactéries et aux germes qui pourraient remonter dans l’utérus.
Alors, certes, l’observation des glaires cervicales n’est pas la méthode la plus sympa qui soit, mais c’est tout de même celle qui permet d’être au plus près de la vérité en ce qui concerne son cycle menstruel. En effet, les glaires cervicales changent tout au long du cycle. Leur apparence et leur texture diffèrent selon la période du cycle dans laquelle on se trouve.
- En début de cycle, elle est blanchâtre et peu abondante (voire même inexistante, parfois) et elle est très acide. Mais plus on se rapproche de l’ovulation et plus elle devient de “bonne qualité” et fluide.
- Au milieu du cycle, au moment de l’ovulation, la glaire cervicale devient abondante et glissante (on dit qu’elle a une texture “blanc d’œuf”). Ainsi, elle favorise le passage des spermatozoïdes du vagin vers l’utérus, puis vers les trompes.
- En fin de cycle, après l’ovulation, la glaire cervicale se dessèche de nouveau et vient boucher complètement le col de l’utérus.
Bien souvent, en plus de l’observation des glaires, certains symptômes peuvent nous mettre la puce à l’oreille, en ce qui concerne la période du cycle dans laquelle on se trouve. Je pense par exemple aux douleurs dans les ovaires au moment de l’ovulation, aux SPM qui débarquent quelques jours avant les règles. Mais cela est plus hasardeux en ce qui concerne la connaissance du cycle, car cela implique de bien connaître son corps.
La courbe de température
Elle est généralement utilisée par les médecins lorsqu’il y a un soucis à concevoir dans le couple. Mais elle permet également à la femme de connaître son cycle et de savoir s’il est ovulatoire, grâce aux fluctuations de la température corporelle. Elle doit être prise tous les jours à la même heure, de la même manière et avec le même thermomètre (de préférence rectal, puisque cela donne la température la plus précise). Elle permet également aux femmes cherchant à concevoir, de se donner une idée sur le résultat du cycle.
En général, avant le début du cycle (ou quelques jours après), la température corporelle a tendance à chuter. Bien souvent, cela annonce le début des règles. Puis, elle reste en dessous de 37°C (généralement), durant toute la phase folliculaire (celle qui précède l’ovulation). Elle peu subir quelques variations, mais celles-ci sont peu importantes. Juste avant l’ovulation, la femme voit sa température chuter. Elle atteint alors le point le plus bas du cycle. Puis, elle remonte. Souvent au-dessus de 37°C (mais cela dépend vraiment du corps de chacune). Elle se maintient à ce niveau durant toute la durée de la phase lutéale (phase allant de l’ovulation jusqu’à l’arrivée des règles, qui démarrent un nouveau cycle). Si les règles arrivent, la température a tendance à chuter.
Les tests d’ovulation
Alors là, c’est sans doute la chose la plus utile par excellence. Les tests d’ovulation (couplés à d’autres méthodes) permettent, à mon sens, de déceler avec (presque) certitude, la date de l’ovulation. Ils existent sous différentes formes et sont assez chers. Mais, en bandelettes, vous pouvez vous les procurer à moindre coût. Contrairement aux tests de grossesse qui permettent de détecter l’hormone bêta-HcG, les tests d’ovulation détectent la présence de LH, une hormone produite au cours de l’ovulation. Lorsque le corps de la femme se prépare à ovuler, cette hormone est sécrétée. La barre de test doit être au moins aussi foncée (voire plus) que la barre de contrôle, pour que le test d’ovulation soit positif. Lorsque c’est le cas, cela indique une ovulation sous 24 à 48 heures.
Pour plus de précision, il est recommandé d’éviter de réaliser le test avec les urines du matin. Généralement, il faut aussi éviter de boire 2h avant le test, afin de ne pas trop diluer l’hormone. Enfin, on essaiera de toujours réaliser le test au même moment de la journée, idéalement entre 10h et 20h.
Les applications spécialisées dans le suivi de nos cycles féminins
Elles ne sont parfois pas très fiables et s’adaptent davantage aux femmes ayant des cycles réguliers. La plupart du temps, elles sont capables de prédire la date des prochaines règles ainsi que la période d’ovulation et parfois même, le jour précis (avec plus ou moins de fiabilité…). Il en existe un certain nombre et je ne les connais pas toutes. L’idéal est de tester et de voir ce qui convient le mieux à chacune. Pour ma part, j’utilise celle-ci (Calendrier des règles) depuis que j’ai arrêté la pilule et celle-là (Flo, qui est assez connue) depuis quelques semaines. Le fait d’en avoir 2 ne fait pas doublon mais, au contraire, permet de vérifier la précision et la véracité des informations.
Écouter son corps
Je vous en parlais tout à l’heure, outre l’observation des glaires, le corps nous envoie certains signes. Ceux-ci peuvent permettre d’identifier l’ovulation, l’arrivée des règles ou, parfois, de sentir un potentiel début de grossesse. Mais parfois, ils sont trompeurs, notamment pour une femme qui essaie de tomber enceinte. Le corps peut produire des des symptômes qui ne sont pas réels et induisent en erreur…
Alors, quelque soit la méthode que vous choisissez pour mieux connaître votre cycle, il ne faut pas oublier que le corps de la femme n’est pas une machine parfaitement huilée. Même si certaines sont réglées comme des coucous (j’en ai fait partie, lorsque je prenais la pilule, je savais exactement le jour et l’heure auxquels elles allaient débarquer…), cela n’est pas le cas de toutes. Quand on arrête une contraception hormonale et à fortiori la pilule, après de nombreux mois (voire années) de prise, le corps a besoin de reprendre son rythme. Il ne faut donc pas négliger les risques qui peuvent survenir, si une grossesse n’est pas désirée…
Et vous, quelle(s) méthode(s) utilisez-vous pour mieux connaître vos cycles ?
6 commentaires
J’apprécie grandement le fait que tu oses parler de tous les sujets sans détour et sans honte ou gêne.
Je prends toujours la pilule mais j’aimerai grandement l’arrêter car ingérer quelque chose de chimique me gêne de plus en plus mais ce n’est pas le moment donc je verrai un autre jour.
Merci…ce n’est pas toujours facile, mais sous “anonymat” cela me semble tout de même plus simple…je m’exprime plus librement, sur ce qui me tient à cœur.
Pourquoi dis-tu que ce n’est pas le moment ? Si tu te poses pas mal de questions justement et que tu aimerais arrêter, je te conseille le livre de Sabrina Debusquat (qu’une lectrice m’avait également conseillé) et dont j’ai parlé sur le blog : http://cotton-candy.zz.mu/2018/05/15/jarrete-la-pilule-sabrina-debusquat.
Ah, je n’ai jamais été confrontée à ça. Je prends l’anneau vaginal et je ne suis pas prête d’avoir un enfant !^^
L’anneau vaginal fonctionne avec des hormones, si je ne dis pas de bêtises ? Du coup, pas d’effets secondaires de ton côté ?
Intéressant comme article ! Sais-tu comment cela se passe pour les femmes qui ont des règles irrégulières ? J’utilise la courbe de température pour connaître mon cycle, mais bon, parfois je me demande si je l’ai bien fait !
Pour les cycles irréguliers, je ne saurais te répondre avec certitude. Mais si je prends mon cas, j’ai eu des cycles de 21j puis de 34j. En ce qui concerne les courbes de température, cela n’a rien changé, toujours la prise au même moment et dans les mêmes conditions.
En revanche, la date pour débuter les tests d’ovulation varie en fonction de la durée du cycle…perso je les ai toujours commencés comme si j’allais avoir un cycle de 21 jours.
Enfin, en ce qui concerne l’observation, peu importe la durée de tes cycles, puisque les glaires seront similaires à chaque cycle au même moment (ex : toujours cet aspect “blanc d’œuf” au moment de l’ovulation, qu’elle soit à J9 ou à J21…).
Mais si tu as des règles irrégulières, je te conseille une appli comme Flo. Elle se veut de plus en plus précise et semble affiner ses résultats lorsque je rentre scrupuleusement mes données. Mais cela reste un calcul et donc des données hypothétiques.