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L’attrape-coeurs – JD.Salinger

29 décembre 2011

attrapecoeurs

machronique
Dès le début, on sent bien, au vocabulaire et au niveau de langue utilisés, que c’est un enfant (un adolescent) qui parle. L’histoire est racontée par un des personnages, et non pas par un narrateur externe. Le jeune garçon qui raconte a 17 ans ; il en avait 16 au moment de l’histoire. Ce qui, personnellement, me « choque » dès le début, c’est le niveau de langue, qui est, parfois, plus que familier.

A vrai dire, au début, on se demande vraiment sur quoi repose l’histoire, et autour de quoi va-t-elle tourner, car aucun indice ne nous le laisse présager (le manque de résumé sur la quatrième de couverture n’aide pas non plus à notre compréhension). J’ai, à ce moment-là, pensé qu’il s’agissait d’un roman autobiographique, mais sans en être certaine.

Puis, petit à petit, dans le chapitre 4, on apprend que le camarade de chambre de Holden, un certain Stradlater, sort avec une fille, Jane Gallagher, que Holden connaît, et dont, bizarrement, il parle beaucoup. De plus, il se souvient de certains détails de la vie de la jeune fille ; on peut donc présager que le titre du livre a un rapport avec une histoire d’amour, entre Holden et cette jeune fille, Jane, mais sans pour autant en être surs.
Mais plus on avance dans le livre, et plus la théorie avancée au début (comme quoi il s’agit d’un roman autobiographique) prend tout son sens.
Quant au titre, je dois dire qu’il ne prend tout son sens que vers la fin (page 209), et encore, l’explication n’en est que brève. C’est vraiment dommage …

Ce que je n’ai pas aimé, dans les moments de narration, c’est que ce jeune garçon, Holden Caulfield, a tendance à mêler à son récit, ses propres commentaires. Je trouve que ça fait un peu perdre le fil de l’histoire, puisqu’il part dans des anecdotes qui n’ont pas lieu d’être, telles que celle de la couverture de Mr Spencer, dès le deuxième chapitre. Mais parfois,  ces anecdotes ont une utilité, pour comprendre certaines parties de l’histoire.
En revanche, une partie intéressante, est la relation entre Holden et sa sœur Phoebé. On voit bien, au travers du récit, mais également de ce qu’il nous dit, qu’ils sont extrêmement proches.

En soit, l’histoire n’a donc rien d’extraordinaire, mais ce livre nous permet de passer un bon moment, malgré des passages quelques peu longuets, dont l’auteur aurait bien pu se passer, car ils n’apportent pas forcément grand-chose à son oeuvre. De plus, il faut noter que si vous n’aimez pas les livres dont le langage est assez familier (même pire que ça …), ce n’est même pas la peine d’espérer lire L’attrape-coeurs, puisque tout au long du roman, le jeune Holden ne cesse de répéter “le môme”, suivi du nom de la personne dont il parle. Il utilise également beaucoup le mot “bicause” (en anglais : “because”, qui signifie “parce que”).

Je ne conseille donc pas ce livre, malgré tout l’appui médiatique qu’il a subi, puisque, pour moi, le seul intérêt réside dans l’histoire de fond, mais celle-ci est n’occupe, malheureusement, pas, la majeure partie du livre, et on pourrait même dire qu’elle est reléguée au second plan, après les anecdotes d’Holden. De plus, notre attention est beaucoup porté sur le vocabulaire, qui, je trouve, casse un peu le livre et son histoire …

enbref1

Pas de coup de cœur pour ce livre, plutôt une grosse déception. Personnellement, je ne l’ai pas trouvé à la hauteur de mes attentes, et j’ai été extrêmement déçue par le style de l’auteur, aussi bien que par le vocabulaire employé.
Un livre à emprunter plutôt qu’à acheter … Pour moi, seule la fin du livre est correcte (abstraction faite du style et du vocabulaire, là encore).

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