Dans un précédent article, je vous annonçais l’heureuse nouvelle qui va faire de 2019 l’une des plus belle de notre vie. Voilà donc un peu plus de 4 mois qu’un petit secret s’est niché dans mon ventre. Et ces 4 premiers mois n’ont pas franchement été de tout repos.
On dit souvent que les femmes enceintes doivent faire face à des désagréments tels que les nausées ou les vomissements, la perte de poids, etc…mais qu’en a-t-il réellement été me concernant ? Je vous avais promis de ne pas parler uniquement grossesse et parentalité sur le blog, mais j’avoue que j’ai tout de même envie de garder une trace, par ici, de tout ce qu’il s’est passé durant ma grossesse. Alors je démarre avec le premier trimestre.
L’arrêt de la pilule : là où tout commence
Ceux qui me suivent sur twitter ou sur instagram ont pu lire des choses concernant le désir de maternité, l’envie de grossesse, etc…qui a eu du mal à venir. Je vous avais déjà parlé de mon arrêt de pilule, sur le blog. Pour être totalement franche avec vous, nous n’avons pas commencé les essais tout de suite, puisque j’ai stoppé LeelooGé en décembre 2017 et nous nous sommes réellement lancés dans les “essais bébé” début mai 2018. Nous voulions laisser du temps à mon corps d’évacuer les hormones, de reprendre ses cycles normaux et puis surtout, je voulais voir comment cela se passerait…
Dès l’arrêt, j’ai rapidement démarré un premier cycle, qui a été très court (21 jours), puis un second et un troisième, à peu près de la même durée. Au début, cela a été dur à accepter car un petit cycle est souvent synonyme de phase lutéale (la phase post-ovulation) courte. Ce qui, généralement, laisse peu de temps à l ’embryon pour s’implanter et commencer la prise d’hormones. Puis, le cycle suivant est redevenu classique : 28 jours. Enfin, nous arrivions au mois de mai et donc au lancement officiel des essais. A partir de là, j’ai commandé des tests d’ovulation, que j’ai essayé pour la première fois sur ce cycle, qui n’a duré que 21 jours. J’étais un peu déçue de retomber dans cette valse des petits cycles, mais je m’y suis faite. Au moins, j’aurai une réponse plus rapidement et, si ça ne fonctionnait pas, on pourrait repartir sur une nouvelle ovulation. Jusqu’en octobre 2018.
Une découverte pas très réjouissante
Cela faisait donc 5 mois que nous étions en essais, et tout a commencé à se gâter. Pendant près d’un mois (attention, moment glamour…) je perdais du sang marron. Du “vieux sang”, comme on dit. Au bout de 2 semaines j’ai fini par me décider à aller voir mon généraliste pour lui en parler. Il m’a prescrit une échographie vaginale pour vérifier ce qu’il en était et s’assurer qu’il n’y avait pas de grossesse extra-utérine. Surtout que j’avais mal au niveau des ovaires. J’étais ravie (vous percevez l’ironie ?) et surtout très mal en point. La fatigue était très intense, je me sentais presque en anémie… J’avais également une prise de sang à faire pour recherche de grossesse, au cas où… Le jour du rendez-vous de l’échographie est arrivé et lorsque j’ai entendu l’échographiste me dire ce qu’il en était, j’avais envie de m’effondrer. Ma cavité utérine était remplie de sang, ce qui, vous vous en doutez, est anormal. Et, en prime, elle m’a découvert 3 kystes fonctionnels sur l’un des ovaires. Je commençais enfin à comprendre pourquoi je ne réussissais pas à tomber enceinte. Je m’en voulais car si cela ne fonctionnait pas, c’était purement de ma faute. Cela commençait à peser sur notre moral à tous les deux, même si mon chéri m’a beaucoup soutenue. Nous avons donc continué encore quelques cycles dans cette “mauvaise passe”, jusqu’à ce que je me décide à reprendre rendez-vous chez mon gynécologue. Nous en avions discuté et voulions démarrer les tests d’infertilité. Le rendez-vous était donc pris pour le 5 février, au bout de 9 mois d’essais.
Janvier / février 2019 : là où tout a changé ♥
Environ une semaine avant mon rendez-vous, le week-end du 26 et 27 janvier, j’ai eu de grosses douleurs au ventre, avec une sensation que je n’avais encore jamais ressentie. J’avais envie d’y croire mais, d’un autre côté, une partie de moi se l’interdisait. En effet, ce cycle-ci, je n’avais rien calculé, même les tests d’ovulation, je ne les avais pas faits “sérieusement” afin de repérer avec certitude mon ovulation. Bref, peu d’espoir pour que ce cycle soit le bon. Mais, je ne sais pas, je m’interrogeais quand même.
Le 5 février, rendez-vous chez mon gynécologue pour faire un point et obtenir la prescription pour les premiers tests d’infertilité. Il trouvait ça encore tôt mais, compte-tenu de mon moral, il a accepté de me prescrire les premiers examens “indolores”. Il vérifie également mes kystes, au moyen d’une écho et là, bonne nouvelle, il n’y en a plus que 2 ! Et puis, à tout hasard, je lui demande s’il voit une quelconque trace de grossesse et lui explique ce qu’il s’est passé, quelques jours plus tôt (bah quoi…cela fait 10 jours que j’ai eu mes douleurs “bizarres”…). Bien évidemment, il ne voit absolument rien et me rappelle que, quand bien même il y aurait quelque chose, il ne le verrait pas à l’écho car c’est encore trop tôt. Et puis, jeudi, je ne sais pas pourquoi, sur un coup de tête, je fais un test de grossesse en rentrant du boulot. J’attends, mais sans vraiment y croire. Je laisse le temps quasi-maximal avant de regarder ce bâtonnet qui, m’a, tant de fois auparavant, joué des tours (coucou la barre d’évaporation…). Et puis, je me décide finalement à y jeter un œil. Je n’y crois pas, il y a bien une deuxième barre ! Elle est très pâle, mais bien là. Pour une fois, je ne suis pas obligée de loucher en inclinant le test sous la lumière, pour la voir. Je me précipite pour montrer le test à mon chéri (moi qui m’étais promis d’attendre et de lui montrer sur un digital…je n’ai pas tenu plus de 3 secondes !). Il regarde, sceptique. Il n’y croit pas, la barre est trop pâle…
Je garde ma déception pour moi et, le lendemain matin, je refais un test. La barre n’a pas foncé d’un iota. Je suis déçue. Même topo le soir, en rentrant du boulot. En l’espace de 24 heures, mes 3 tests sont identiques. Ca semble bien compromis. Entre-temps, dans le doute, j’avais acheté le midi un paquet de 2 tests Clearblue en croix. Je m’en réserve un pour le lendemain matin. Forcément, au réveil, j’étais toute excitée. Je n’arrivais pas à me retenir et je le regardais s’imprégner et changer de couleur, petit à petit, jusqu’à obtenir une jolie croix. Il était bel et bien positif, cette fois ! Je file montrer ça à chéri, qui, d’un coup, y croit un peu plus. Moi aussi, mais j’aimerais être rassurée. On se prépare pour aller faire des courses, puis je passe à la pharmacie acheter un lot de 2 tests digitaux de la même marque. Je me dis que je le ferai le lendemain matin. Mais, je ne résiste pas bien longtemps et j’en fais un quasiment dans la foulée. Assez rapidement, s’affiche le mot “Enceinte”, puis ce petit sablier continue de tourner, jusqu’à faire apparaître les mots “1-2 semaines”. Ca y est, c’est officiel, un petit secret s’est caché au fond de mon ventre ♥ : je suis enceinte.
De la jolie nouvelle aux premières échos…
Malgré tout, le besoin d’être rassurée est plus fort et mon stock de tests bandelettes (achetés pour une bouchée de pain) se rétrécit, chaque matin et chaque soir…je veux vérifier que la barre fonce bien. Et c’est le cas, ouf ! Le lundi, j’appelle le secrétariat de mon gynéco pour aller chercher une ordonnance pour la prise de sang de recherche bêta-HcG. J’en ai 2 à faire. Une le soir dans la foulée et une 48 heures plus tard. Les résultats de la première arrivent le lendemain, en début d’après-midi. Mon taux est à 127 mUI/mL (je ne suis qu’à 13dpo, en principe). Je stresse énormément que le taux n’ait pas doublé 48 heures plus tard, du coup je retarde la prise de sang au maximum et ne me rend au labo que 48 heures après (on ne sait jamais, ahah !). Rebelotte, les résultats tombent et mon taux est à 466 mUI/mL. Il a donc plus que doublé. Je suis tellement heureuse. Et rassurée. Je prends donc rendez-vous avec mon gynéco, dans la foulée.
Le rendez-vous arrive, le premier de ma grossesse, le 04 mars 2019. Je vais enfin savoir depuis quand bébé est là et surtout, s’il va bien. J’ai hâte mais à la fois j’appréhende énormément. Le gynéco date ma grossesse à 7SA. On entend pou la première fois le cœur de notre bébé….c’est magique. A vrai dire, c’est même indescriptible car “magique” n’est pas assez fort pour exprimer ce que l’on ressent. Le gynéco me parlait mais je ne l’écoutais pas…trop concentrée sur les battements du cœur de mon bébé, ce petit être qui est en train de grandir au creux de moi. C’est tellement émouvant que j’ai même versé quelques larmes…
Le 25 mars (à 10SA), nous revoyons bébé, qui est 4 fois plus grand. C’est tellement impressionnant ! Tout va bien, son cœur bat toujours fort et régulier. C’est une douce musique à mes oreilles et, comme la première fois, cela me procure une certaine émotion. Néanmoins, ce sentiment d’être rassurée ne dure que quelques jours. Mais, à la moindre douleur, au moindre éternuement, j’ai peur. Peur de faire une fausse couche, peur de faire mal à mon bébé, etc…
Et puis, le 8 avril (je suis à 12SA+1) arrive enfin le rendez-vous tant attendu : l’échographie T1, celle du premier trimestre. Dans la salle d’attente de la maternité, je patiente, accompagnée de mon chéri. Plus d’une heure de retard…j’ai donc bien le temps de stresser et de me faire les pires scénarios catastrophes dans ma tête. Puis enfin, ça y est, c’est notre tour. Et là, changement de décor par rapport à mon gynéco. Un petit écran est positionné face à nous, le gynéco prend notre petite crevette sous tous les angles : bébé a encore bien grandi ! Je n’ose pas poser de question, je préfère qu’il soit concentré et voit tout avec attention. Pendant l’écho, bébé donne des petits coups, que je ne sens pas encore mais que l’on voit bien à l’écho, c’est magique. A la fin du rendez-vous, il me demande si j’ai des questions. Oui, j’en ai une qui me brûle les lèvres : “Comment est la clarté nucale ?”. Il me répond qu’elle est parfaite, je suis donc entièrement rassurée. J’ose également lui demander le sexe, qu’il me donne, presque sûr de lui, mais en précisant bien que cela reste à confirmer par la suite. Et cela se confirme (par mon gynéco, cette fois), le 25 avril, à 14SA+4.
Quels symptômes pour mon premier trimestre ?
Finalement, si je prends du recul, j’ai eu un premier trimestre de grossesse assez cool. Les symptômes ont été assez peu nombreux et c’est, il faut bien le dire, assez déroutant. En effet, on ne se sent absolument pas enceinte, on a peur qu’il soit arrivé quelque chose au bébé et on guette la moindre goutte de sang à chaque passage aux toilettes. Bref, un début de grossesse, c’est tout de même assez angoissant !
- La fatigue : Depuis quasiment la fin du premier mois, je suis une marmotte. Le soir, il m’est arrivé plus d’une fois de m’endormir sur le canapé, devant une série ou, parfois même, devant mon repas… Alors, un seul remède : me coucher. C’est comme ça que je me suis retrouvée, bien plus qu’une fois, au lit à 20h30 ou 21h, grand maximum. D’autant plus qu’avec mon boulot, dur dur de faire la sieste… Cela s’est atténué avec le début du second trimestre, heureusement…
- Les nausées : J’en ai eu surtout le soir (bizarre, on dit souvent que c’est le matin, au réveil) ! Il m’était souvent impossible de trouver une nourriture qui me faisait réellement envie. Pourtant, je n’ai pas perdu de poids (fort heureusement, car j’ai déjà un poids plume…). Elles ne sont pas arrivées tout de suite et n’ont pas duré plus de 4 à 5 semaines au total. Elles m’ont laissé un petit moment de répit puis, une semaine après, en fin de premier trimestre, rebelotte. Mais, cette fois, cela s’est vite dissipé.
- Les sautes d’humeur : Il y a des choses que j’ai soudain eu du mal à supporter, des personnes qui m’ont exaspérée au plus haut point. Mais j’ai pris sur moi et, seul mon chéri en a pâti, finalement. Mais heureusement qu’il sait que ce n’est pas moi, mais les hormones. Il m’a beaucoup soutenue et aidée dans cette phase pas toujours simple !
Le plus dur, psychologiquement, c’est d’accepter le fait d’être enceinte, lorsque l’on n’a pas (ou peu) de symptômes physiques, ce qui a été mon cas. Je ne voyais pas mon corps changer. Mon ventre ne poussait pas et le seul point positif était une absence de règles et (bizarrement !) une peau plus jolie et sans acné…
Mais, psychologiquement, je n’étais pas au top. Je m’angoissais beaucoup pour rien, j’avais peur pour mon bébé. Le fait de ne pas voir de changements physiques me stressait d’autant plus que cla me paraissait anormal. J’en étais presque au point de regretter de ne pas avoir de vraies nausées, violentes, pouvant aller jusqu’aux vomissements.
Que s’est-il passé au niveau de mon corps ?
Le plus gros changement a été, sans aucun doute, d’avoir une poitrine “volumineuse”. Moi qui suis plutôt du genre petite crevette, j’avoue que ça m’a fait bizarre au début. Et puis, finalement, je m’en suis parfaitement accommodée car ça permet aussi de réaliser du changement qui est en train de se passer à l’intérieur de soi. Mais, celui-ci n’est arrivé qu’en fin de premier trimestre, malheureusement… Au niveau du poids, même rengaine, je prenais à tout casser 500g sur un mois et encore. J’avais peur que bébé ne grandisse et ne grossisse pas correctement et, chaque écho m’a aidée et rassurée. Il m’a donc fallu attendre de passer ce cap des trois mois, pour commencer à prendre réellement conscience de ma grossesse, physiquement et psychologiquement.
Et vous, comment s’est déroulé votre premier trimestre ?
6 commentaires
J’ai partagé ce sentiment étrange d’un début de grossesse sans symptômes pour mes 3 grossesses, c’est vrai que ca rend ça un peu irréel et qu’il faut du temps pour que ça devienne tangible! Après je pense que tout vient des circonstances personnelles, mais je n’ai jamais été aussi flippée! J’espère que tu vas réussir à te tranquiliser pour la suite : il n’y a pas de raisons que ça se passe mal, et comment dire – il reste tant de choses à découvrir!
C’est étrange, comme sensation, il faut bien l’avouer…
J’avais très peur de la fausse couche, en effet, car c’est un peu familial les difficultés autour de la grossesse et de la conception…ce qui explique mon stress ;-).
Maintenant, ça va beaucoup mieux (surtout depuis que bébé bouge).
Oh oui, j’imagine que le chemin de la découverte est encore long, et ce n’est que pas plus mal.
Bonne grossesse à toi ;-).
Merci pour tous ces détails, j’ai lu ton article comme un thriller ! Pour ce qui est du ventre qui ne pousse pas, franchement, sois tranquille, en 3 mois c’est rare que ça se voit… Ma mère, elle n’avait l’air enceinte qu’à partir du 6ème mois. Pour sa première grossesse, elle avait peur et se disait que c’était étrange, mais deux autres bébés ont suivi et la configuration était la même.
Oui, je l’ai découvert après coup (j’ai écrit l’article sur le premier trimestre, alors que j’en suis quasiment au milieu du 2e…), mais il s’agit de mes ressentis sur le moment, au premier trimestre. Généralement, pour une deuxième grossesse, le ventre pousse plus rapidement que pour une première. Actuellement, à un peu plus de 4 mois et demi, mon ventre a commencé à se voir depuis 3 à 4 semaines…
Ahaha, merci pour le thriller….et encore, j’ai passé sous silence certains détails pas hyper glamour et inhérents au stress du début, mdr !
J’ai les larmes aux yeux en te lisant. ça me ramène des mois et des années en arrière. ici après 4 ans d’essais, j’ai eu tellement de mal à croire à ce joli + …
Pour ma part, j’ai eu des vomissements jusqu’à 15 SA, c’est ce qui me faisait finalement aller bien psychologiquement car ça me permettait de me sentir enceinte. Et dès que j’ai senti bébé bouger, ça s’est arrêté, comme pour dire … c’est bon, tu me sens maintenant, tu peux arrêter de vomir … La fatigue a été particulièrement présente et en même temps, je planais tellement que je ne sais plus si je dormais beaucoup au final !
Ce sont des moments pour ma part magiques, même si on les appelle des maux, pour moi ils signifiaient que je portais bel et bien la vie.
Profite de ces 9 mois qui filent trop vite …
Coucou. Excuses-moi de te répondre si “tard” mais j’avoue que je m’éloigne un peu du blog ces temps-ci…
C’est sûr que le sentir bouger est tellement rassurant…avant, ça m’angoissait à mort de ne rien sentir et à chaque rdv mensuel je balisais…jusqu’à entendre le cœur.
Maintenant que je sens bébé bouger, je suis rassurée et heureuse à chaque petit (ou gros !) coup.
Je suis bien d’accord avec toi. Ce sont des “maux” de grossesse mais qui, au final sont rassurants et assez “magiques”. Mais je comprends tout à fait que l’on puisse ne pas aimer être enceinte (surtout les mamans très malades).
Merci. J’avoue ! Déjà 25SA aujourd’hui, ça passe trop vite, dans 16SA maxi, bébé sera là <3