Dans un premier temps, je remercie Stéphane Bourgoin et les éditions Grasset de m’avoir permis de découvrir cet ouvrage, accompagné d’une dédicace.
Le livre se découpe en 12 parties : les 7 premières parties traitent plutôt de l’aspect technique, la 8e et la 9e partie traitent des professionnels qui traquent ces tueurs en série, la 10e partie (la plus fournie du livre) traite de différents tueurs en série (accompagnée de la 11e partie, qui raconte les entretiens de Stéphane Bourgoin avec certains tueurs en série ; thème qui nous rappelle son livre Mes conversations avec les tueurs, dont j’avais réalisé une chronique), et enfin, la 12e partie est consacrée aux témoignages de professionnels qui “soignent” ces sérial killers, les psychiatres.
Soyons clair, ce livre, aussi intéressant soit-il, est très dur à lire en une seule fois, ou comme lecture “seule”. Il est passionnant, mais il m’a été impossible de le lire seul, d’une traite. Il est également complexe d’en réaliser une chronique car, contrairement à un roman ou un album, il ne contient pas une histoire, mais se constitue plus en témoignages et recherches sur le sujet des serial killers, qui reste un sujet sensible, d’autant plus avec l’actualité… Je vais donc tenter ici de détailler (sans révéler trop d’éléments) ce qui constitue chacune des 12 parties.
La première partie constitue plus un dictionnaire, expliquant d’emblée au lecteur les différents types de tueurs, en tentant de créer une classification en fonction de leur origine, mais également développant les motivations qui peuvent les pousser à tuer, leurs fantasmes assouvis par le meurtre.
Dans la deuxième partie, Stéphane Bourgoin tente d’interpréter les différents facteurs qui conduisent un individu à devenir un tueur en série, en les comparant chez plusieurs d’entre-eux. Il évoque ainsi leur caractère ou leur situation familiale, toujours en étayant ses propos par des exemples de tueurs en série répondant à ces critères.
La troisième partie est consacrée aux femmes serial-killeuses : qui sont-elles ? quelles sont leurs motivations pour tuer ?
Ensuite, Stéphane Bourgoin nous parle dans la quatrième partie des différents éléments qui permettent de traquer un serial killer (programmes, ADN, …). Une partie très technique, donc.
La cinquième partie traite de l’identification des tueurs en série (notamment en France), en concluant par une phrase que j’aime beaucoup : “L’identification rapide d’un tueur en série est le seul moyen d’éviter d’autres drames et d’épargner des vies”. Je trouve que cette phrase nous pousse à nous interroger sur ce qui nous entour et les gens qui nous entoure, ceux qu’on pense connaître mais dont ce n’est pas forcément le cas…
La sixième partie traite des “tueurs de la route” et nous permet de faire la différence entre le mythe et la réalité. Bien souvent par exemple, les tueurs en série sont assimilés à des tueurs ayant des pulsions sexuelles ; il en ressort que souvent c’est en effet le cas, mais que ce n’est pas systématique…
La partie suivante, qui est donc la septième, est la dernière partie relativement technique du livre. Elle traite du profil psychologique du tueur. J’ai beaucoup aimé cette partie, car elle permet de mieux comprendre l’aspect psychologique et les profils définis par les enquêteurs afin de retrouver un tueur. Moi qui suis fan de série policière et notamment de NCIS, j’ai retrouvé dans cette partie des liens avec les profils psychologiques dressés par Ducky.
Les deux parties suivantes (parties 8 et 9), traitent des observations menées par Roger Depue (qui a passé 15 ans à traquer les serial killers pour le FBI), ainsi que le métier de profiler (notons que Stéphane Bourgoin ne l’utilise que par pure commodité d’écriture, mais se préfère le thème d’analyse de scène de crime). Stéphane Bourgoin a ainsi rencontré 3 “profilers”. Je vous invite à lire le livre pour de plus amples informations….
Nous arrivons ensuite à la dixième partie du livre, qui constitue la plus grosse partie de celui-ci : les portraits de 18 serial killers. Cette partie est très riche, elle contient plus de 400 pages (!!), car elle illustre les différents types de serial killers (rappelez-vous de la première partie, entre autres). Pour chaque portrait, Stéphane Bourgoin retrace l’histoire du tueur en série concerné. De quoi faire froid dans le dos….ais une partie réellement intéressante et très vivante car extrêmement bien construite et enrichie de détails sur les affaires !
La onzième partie, qui enrichit davantage la partie précédente, est composée d’entretiens avec des tueurs en série. Cela est non sans rappeler un précédent ouvrage de Stéphane Bourgoin (Mes conversations avec les tueurs), à ceci près qu’ici, il n’y a “que” 4 témoignages, mais davantage fournis.
Enfin, la douzième et dernière partie de l’ouvrage laisse la parole à 3 psychiatres, qui viennent témoigner de leur expérience au contact de ces personnages hors du commun.
Puis, ce livre contient une bibliographie très étoffée sur des tueurs en série, accompagnée d’un petit paragraphe rappelant leurs méfaits, qui permet à qui le souhaite et qui est passionné par le sujet, d’approfondir sa connaissance des serial killers.
Pour quelqu’un qui, comme moi, aime beaucoup les romans policiers et a envie d’en connaître davantage sur le décor et les sources d’informations des auteurs, cet ouvrage constitue un indispensable, bien fourni, qui prouve le sérieux et l’implication de Stéphane Bourgoin, qui nous transmet sa passion à travers son livre.
Je le remercie donc à nouveau, ainsi que les éditions Grasset, pour cette très belle découverte qui, en dépit de son nombre de pages (qui peut constituer un frein à la lecture de cet ouvrage…) m’a beaucoup plu et passionnée !
1 commentaire
Je suis une très grande fan de Stéphane Bourgoin, ses livres sont vraiment très intéressants et permettent d’appréhender les serial killers 🙂