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#Scandale – Sarah Ockler

28 juillet 2015

scandale

machronique
Dès le début, à la découverte de la couverture, le titre du livre donne le ton : #Scandale (que vous devez lire : Hashtag scandale). Cela renvoie le lecteur directement au thème abordé tout au long de l’ouvrage : les réseaux sociaux. Ici, il s’agit plus précisément de Twitter.

L’histoire est celle d’une jeune fille, Lucy Vacarro, qui n’est pas la plus populaire de sa classe de terminale, ni de son lycée. Elle se retrouve contrainte d’assister au bal de promo et d’accompagner Cole, le copain de sa meilleure amie, Ellie. Pourtant, le passe-temps de Lucy est plutôt de tuer les vampires sur son ordinateur.
La seule soirée à laquelle elle va assister ne va pas se passer comme prévue, puisque Lucy va vite devenir la fille la plus détestable du lycée, à cause des réseaux sociaux et notamment de facebook. En effet, par un malheureux concours de circonstance, la fameuse Lady-Blabla (qui n’est autre d’un énorme clin d’œil à Gossip Girl, tant dans son intérêt que dans son langage) va la mettre au centre de la scène, dès le lendemain de la soirée, à cause d’un concours de photos scandaleuses.
Lucy va alors passer une première partie du livre à se lamenter sur les événements qui ont eu lieu (et que le lecteur découvre au fur et à mesure, différemment de la description donnée le soir même du bal). Puis, elle va passer le reste du roman à mener l’enquête afin de savoir qui l’a piégée, telle une détective. De fil en aiguille, ses découvertes vont la faire passer par différentes émotions et ressentis.

Sur un fond d’enquête policière, les réseaux sociaux sont au cœur de ce roman destiné essentiellement aux ados. Sarah Ockler n’a pas vocation à les dénigrer, mais elle ne les dépeint pas non plus de façon très élogieuse. L’auteure cherche ainsi à montrer à son lectorat les dangers des nouvelles technologies, sans pour autant oublier les atouts de celles-ci.

Nous assistons à des événements que l’on pourrait tout à fait vivre dans le vie quotidienne, ce qui peut être un frein à la lecture. Après tout, n’est-elle pas censée permettre à celui qui la pratique de s’évader ? Il est donc fort dommage que la vie réelle ne prenne (trop !) le pas sur l’imaginaire et la lecture. Cependant, le sujet des réseaux sociaux est traité de façon agréable, puisqu’il ne s’agit pas là de faire le procès des nouvelles technologies, mais bel et bien de les tourner en auto-dérision.

De plus, ce livre traite de sujets de société. On apprend notamment que la jeune Ellie a deux mères. L’homosexualité et l’homoparentalité ne sont pas abordée de façon poussée dans ce roman, mais elles sont malgré tout évoquées, tel un fil conducteur.
Et, bien évidemment, l’autre thème abordé, cette fois sur fond dominant est celui des réseaux sociaux, comme cela a été évoqué plus haut dans la chronique.

Enfin, l’auteur a un style d’écriture léger, qui permet à ses jeunes lecteurs d’adhérer très rapidement au texte. Cependant, une certaine lassitude s’installe après 200 pages, l’histoire devenant quelque peu monotone (car au point mort). Fort heureusement, Sarah Ockler a sû re-dynamiser son récit par la suite, lui redonnant un second souffle et relançant l’intrigue “policière”.

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Ce livre permet au lecteur un moment de détente, malgré tout troublé par les similitudes avec la vie réelle. Ce roman permet d’évoquer les difficultés que peuvent engendrer les réseaux sociaux dans la vie réelle, sans pour autant les dénigrer et en apportant également des éléments positifs.
Merci aux éditions Nathan pour cette lecture fort agréable.

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